La SNCF pourrait franchir une nouvelle étape dans l'amélioration du Wi-Fi à bord des TGV. Jusqu’à présent, l’accès à Internet repose principalement sur les réseaux 4G et 5G, avec des résultats souvent décevants pour les voyageurs. Les coupures fréquentes et la lenteur du débit constituent des irritants majeurs pour les usagers réguliers.
Selon les informations du média La Lettre, l’entreprise ferroviaire française mène actuellement des consultations préalables en vue de lancer, d’ici la fin de l’année, un appel d’offres centré sur l’exploitation de satellites en orbite basse pour offrir un accès Internet plus stable et performant à bord de ses trains à grande vitesse.
Starlink et Eutelsat en ligne de mire
Deux concurrents principaux pour un marché stratégique
En matière de connexion par satellite à basse orbite, peu d’acteurs sont en mesure de répondre aux exigences techniques et de couverture d’un réseau national de trains à grande vitesse. Deux noms ressortent du lot :
- Starlink, propriété de SpaceX et déjà célèbre pour sa vaste constellation de plus de 7 500 satellites offrant une couverture mondiale à haut débit.
- Eutelsat/OneWeb, l’alternative européenne, qui dispose d’environ 600 satellites, mais souffre d’une capacité moindre face à son rival américain.
La question de la souveraineté technologique est également au cœur des débats. L’utilisation de Starlink soulève des inquiétudes en Europe, où l'on privilégie souvent des solutions plus autonomes et locales. Cela pourrait jouer en faveur d’Eutelsat, bien que ses performances actuelles ne soient pas à la hauteur de celles du système d’Elon Musk.
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Des défis techniques à surmonter
Intégrer des paraboles et assurer la stabilité de la connexion
Installer une connexion satellite à bord de trains en mouvement implique de nombreux défis techniques. Il faut notamment adapter les rames pour capter correctement le signal, même à haute vitesse, et assurer une transmission fluide et continue. Les systèmes devront être homologués et testés dans des conditions réelles avant tout déploiement.
Interrogée par BFMTV, la SNCF a confirmé qu’elle menait actuellement des expérimentations afin d’améliorer la connectivité à bord, mais précise qu’« aucune décision n’est à ce jour arrêtée, et encore moins avec un fournisseur spécifique ».
Une tendance mondiale vers les satellites
Le cas des avions et la montée d’Amazon Kuiper
La course à la connectivité à haute altitude ou en mouvement ne se limite pas au ferroviaire. En avril dernier, Airbus a pris la décision d’écarter Starlink au profit d’Amazon Kuiper, un projet encore en développement mais qui s’annonce comme un concurrent sérieux dans le secteur. Le géant américain du e-commerce prévoit de lancer des milliers de satellites dans les prochaines années pour offrir une connectivité Internet mondiale.
Cette concurrence accrue entre Starlink, Eutelsat et Kuiper pourrait inciter la SNCF à comparer les offres sur des critères de performances, de prix, de souveraineté et de faisabilité technique.
Une révolution à surveiller
Si la mise en œuvre d’un Wi-Fi par satellite dans les TGV n’est pas imminente, le projet reflète une volonté claire de la SNCF de moderniser l’expérience client à bord. Avec une demande croissante pour un accès Internet fiable en mobilité, notamment pour le télétravail et le streaming, cette initiative pourrait transformer le paysage numérique du transport ferroviaire en France dans les années à venir.
En attendant une décision officielle, les voyageurs devront encore patienter… tout en espérant que la connexion à 300 km/h devienne bientôt une réalité quotidienne.
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